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01/12/2015

Frissonnement

Frissonnements, tremblements, sur la peau, un jour d’hiver, comme un cauchemar, partant aux quatre coins de l’horizon, se diluant dans l’éther jusqu’à chatouiller l’intérieur du crâne.

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24/11/2015

Cannage 2

Enfin, vous êtes prêt. Votre dessin est reproduit, en proportion, sur la toile. Vous sortez vos15-11-18 Tissage C.JPG pinceaux, vous les lavez, vous ouvrez vos pots de peinture et vous commencez dans un ravissement inégalé. Vous êtes revenu, enfin, dans la matière, immergé jusqu’au coude, le geste précis, la langue tirée, le genou flexible, bref dans l’attitude du vrai peintre qui est propre à vous-même. En fait il faut d’abord entourer les traits de peinture qui délimitera proprement ce qui est d’une couleur et d’une autre, ici blanc sur le fond noir du châssis (oui, on trouve des châssis noirs sans problème). Attention, ne pas dépasser le trait. C’est une question de patience et d’entraînement. Cela vient 15-11-18 Tissage D.JPGprogressivement et vous tirez maintenant vos traits au pinceau sans problème, à main levé. Combler les vides est facile et le temps dépend de la taille du pinceau utilisé. Large, mais pas trop, car plus il frôle les bords, plus l’attention doit être soutenue. Et lorsque les formes ressortent bien en noir et blanc, il faut recommencer. Ce n'est qu'un immense barbouillage. La peinture acrylique a  également ses inconvénients. Elle n’a pas la consistance de la peinture à l’huile. Il faut généralement passer une deuxième couche. C’est le cas aujourd’hui. Bon courage !

Enfin vous contemplez l’œuvre (en est-ce vraiment une ?).

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Vous êtes satisfait du travail accompli. Il reluit de tout son éclat. Est-il vraiment beau, tel que vous le vouliez ? Vous ne savez. Vous le saurez demain, quand d’un œil neuf vous y plongerez votre regard et vous direz : oui, c’est bien un tableau et il est beau. Dans deux mois lorsque vous en aurez peint deux ou trois autres, vous changerez peut-être d’avis. Mais pour l’instant, c’est bien sûr le plus beau que ayez jamais fait.

Pourquoi l’appeler cannage ? C’est un coup d’œil, une impression, un choc au coeur, qui donne son nom au tableau. Et ce coup d’œil m’a fait penser au cannage que l’on trouve sur les chaises de salle à manger. C’est idiot, bien sûr !

20/11/2015

Cannage 1

Un tableau, ça se prépare, s’élabore et se mijote à la manière d’une recette de cuisine. Il faut y mettre un certain nombre d’ingrédients pour qu’il prenne forme. Ce sont des ingrédients virtuels, mais dont l’importance n’est plus à démontrer. Tout se passe dans la tête, dans un premier temps, dans les mains, dans un deuxième temps, puis dans la matière enfin.

Recherche.JPGLe premier temps est brouillon, plein d’aléas, imprévisible. Il naît d’un geste, d’un regard, d’un assemblage naturel ou artificiel tel une symétrie inusitée ou un contraste insaisissable. A partir de cette misère vous bâtissez sans vous en rendre compte dans votre tête un projet plus complet qui doit vous satisfaire ou bien vous laissez tomber. C’est un point délicat dont le basculement vers l’une ou l’autre solution est un processus ténu. Quel peintre n’a pas un carnet, et même plusieurs, de croquis qui est la mémoire des idées germées et inabouties.

Là, vous y êtes, une idée vient de sourdre, il convient de lui donner forme, c’est-à-dire bâtir un dessin complet, celui du tableau à réaliser par la suite. Comme vous êtes un homme moderne, vous n’utilisez plus votre crayon et une grande feuille de papier blanc, mais votre15-11-020.JPG petit écran dont la taille varie en fonction du zoom que vous lui donnez. Vous cherchez alors non plus les formes, mais leur assemblage. Comment les marier entre elles pour leur donner un aspect satisfaisant à l’œil et à l’entendement ? Oui, cela demande plusieurs essais, ratés, à moitié réussis ou à moitié ratés. Vous entassez les pages sur l’écran, heureusement il ne pèse pas plus lourd pour autant. Ah ! Ça y est. Le voilà celui que je cherche depuis un moment. Il est là, satisfaisant et même beau. Oui, disons-le, si vous ne le trouvez pas beau, continuez. Certes, vous êtes bien le seul à le trouver beau, mais il faut bien trouver des satisfactions dans son travail. Donc vous tenez la merveille qui s’étale à vos yeux virtuellement, mais cette virtualité à un côté tellement réel que vous craquez et l’adoptez.

Il faut maintenant l’adapter au support choisi, généralement un châssis acheté dans un 15-11-18 Tissage B.JPGmagasin spécialisé qui, avant toutes choses, doit être enduit d’un apprêt appelé gesso, généralement blanc. Mais comment passer d’un dessin virtuel à une réalité d’une autre dimension en conservant les mêmes proportions ? Certes, sur votre écran vous disposez d’une règle en largeur et en hauteur, mais encore faut-il que celle-ci se mette aux dimensions de votre tableau. Vous bidouillez un bon moment jusqu’à ce que vous trouviez le compromis qui vous permet de reporter, de l’écran sur la toile, le dessin, d’abord point par point, en abscisse et ordonnée, que vous reliez ensuite par un trait, sans vous tromper, jusqu’à former le même dessin sur le châssis. Pour cela vous vous servez d’un intermédiaire, une simple feuille imprimée du dessin sur lequel vous reportez les cotes de chaque point. C’est un travail long et contraignant. La moindre erreur et votre dessin part de travers. Pire, vous ne vous en apercevez qu’à la fin ou même le lendemain, au réveil, lorsque votre regard, plus clair, remarque l’erreur d’un coup d’œil.

18/11/2015

Chute

C’est une chute vertigineuse, sans fin, qui guette celui qui glisse son regard vers le tableau. Il est aussitôt entraîné vers l’abîme sans pouvoir s’en abstraire malgré les paliers successifs qui l’attendent. Mais cette chute est également salvatrice, c’est une descente vers la lumière, le passage d’un monde visible, mais chaotique, vers un monde invisible, plus éclairant, mais inconnu. Choix difficile !

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16/11/2015

Dédicace et exposition

Dédicace :

Loup Francart présentera, lira des extraits et dédicacera ses deux derniers livres le samedi 21 novembre 2015 à l’Espace culturel Leclerc de Saumur entre 14 et 18 heures.

 1ère Couv Dictionnaire poétique.jpgPetits bouts de rien couv1ère-2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 Exposition :

Invitation salon Meslay.jpg

28/09/2015

Signes

Ces signes discrets évoluent prudemment. Ils deviennent langage, mais perdent de leur beauté. Le langage ne conduit-il pas à l'utilitaire? D'un certain aspect oui , sans doute. Mais le langage c'est aussi la poésie. Alors ne cherchons rien, laissons ces signes vivre sans en chercher la signification.

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23/09/2015

Exposition à Bellebranche

Quelques photos de l’exposition à Bellebranche (Mayenne) qui a eu lieu les samedi 19 et dimanche 20 par une belle journée d’été.

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08/09/2015

Trouble 2

A nouveau, il est peint et il conserve son trouble : des points et lignes blanches apparaissent entre les signes noirs et reviennent aussitôt les points et lignes blanches en surimpression sur le blanc.

Reprenez le tableau du 8 avril 2015. Ce n’est pas le même en couleurs inversés, mais celui-ci procède de la même construction. Et comme lui, il représente les signes de l’invisible derrière le visible.

Les points existent sans exister. Ils ne sont pas visibles et pourtant on les voit.

 

Acrylique sur toile
1m x 1m
septembre 2015

26/08/2015

Exposition à Bellebranche (Mayenne)

Affiche Expo Bellebranche.jpg

Que représente une exposition. Une heure prise sur les activités de tout un chacun pour se réjouir l’âme et s’ouvrir au monde de la beauté. Mais, me dires-vous, chacun a sa vision de la beauté. Oui, sans doute, mais c’est en allant voir que l’on sait si c’est cela que nous recherchons ou non. Pour l’artiste, ce sont des heures de travail concrétisées par la venue de spectateurs qui, même s’ils n’achètent rien, commentent et apportent leur réconfort.

Alors, venez nombreux. Il y a de grandes toiles, mais également de petits cadres, bref pour tous les goûts et toutes les bourses.

18/08/2015

Recomposition

Surgit de nulle part cette composition saute aux yeux et vous interroge : une face qui se désagrège sous vos yeux ou qui se multiplie en fragments de glace feuilletée. Une meurtrissure ? Que va-t-elle devenir, nul ne le sait. Elle divague avec effet, imprimant dans la tête sa carcasse décomposée ou en recomposition. Qui sait ?

04/08/2015

Exposition « Regards multiples », de Loup Francart

Loup Francart expose au château de Bourgon, un magnifique château situé en Mayenne à 30 km au nord de Laval :

Le début de la construction date du XIIIème, à l’époque il était fortifié, il subsiste un impressionnant pont à trois arches qui enjambe les douves aujourd’hui asséchées. A l’origine le château était entouré d’un vaste étang, un pont levis interrompait le pont de pierres avant de pénétrer par le porche dans lapeinture,optique art,art cinétique,exposition cour du château. Cette seule entrée était flanquée de deux tours massives dont l’une a été conservée, l’autre sert de fondation à la chapelle construite en 1528 par les Montécler. Peu avant c’était l’époque de l’occupation anglaise qui a laissé sa trace avec les fenêtres à meneaux d’angles. Puis une période plus stable a permis d’entreprendre la partie « Renaissance » du château avec la cheminée monumentale en granit ornée des armes de la famille Montecler. Une porte en ogive sculptée s’ouvre sur un escalier à vis comptant 70 marches et qui mène aux chambres peintes, en 1580 et 1625, dont le célèbre cabinet bleu de la marquise de Sablé. D’autres parties ont été ajoutées au XVII et XVIIIème siècle dont les communs, contruits par Pierre le Nicolais, négociant en toiles de Mayenne et dont la correspondance est gardée aux archives de Laval. Le bassin de teinture est situé dans les anciennes douves. C’est un précieux témoignage du commerce triangulaire de l’époque.

(http://www.chateaudebourgon.com/agenda/)

Vous y trouverez de nouvelles œuvres, de quoi vous réjouir la vue et vous élevez l’âme.

31/07/2015

Ruptures

« Il manque des ruptures », me dit l’homme. « La rupture met en valeur la vie ».

Tentative !

A partir d’un simple cube, créer un ensemble dont les ruptures sont réels, mais pas forcément trop apparentes. Lui donner une unité impossible dans la réalité géométrique, mais qui permet néanmoins au cerveau de se trouver devant une structure construite, acceptable à l’œil et faussant les perspectives habituelles selon l’angle sous lequel on le regarde.

Ce n’est bien sûr qu’une ébauche sans couleur, à améliorer, à rendre civilisée, mais pas trop, un objet impossible, mais auquel la perception adhère.

12/06/2015

Une prison de rêve

Prisonnier du ciel.

Des barreaux qui ouvrent sur l’invisible et donnent vie au néant.

Rien de tout cela n’est fermé.

Ce n’est pas une délivrance, mais un début de libération.

Qu’y a-t-il au-delà : l’admirable ignorance d’un avenir certain.

 

 

06/06/2015

Pavage de Penrose

Penrose toujours…

« Mathématicien et physicien anglais de très grand talent, né le 8 Août 1931 certains diront génial. Il est connu pour avoir révolutionné l'étude de la relativité générale dans les années 60 en introduisant de puissantes techniques de topologie différentielle et de géométrie algébrique.

On lui doit les premiers théorèmes de singularité pour l'effondrement des étoiles, les théorèmes de singularité en cosmologie conjointement avec Hawking, le premier processus d'extraction de l'énergie d'un trou noir en rotation et bien d'autres contributions à la physique des trous noirs. Moins connus sont ses travaux en gravitation quantique comme sa théorie des « torseurs » (Twistors) ou des réseaux de spins (Spin networks). Toutefois leurs implications en théorie des systèmes intégrables et pour l'approche dite de gravitation en boucles (LQG) sont unanimement appréciées, Witten, Smolin et Rovelli en font un usage intensif depuis quelques années.

Enfin, il s'est illustré avec sa théorie des pavages quasi-périodiques du plan anticipant la découverte des quasi-cristaux et par ses livres où il expose ses théories sur la modification de la mécanique quantique en liaison avec la physique spéculative de la conscience. »

(http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/personnalites/d/physique-roger-penrose-260/)

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21/05/2015

Ravissement

Ce tableau m'a demandé plus d'un mois de travail, pas à temps plein bien sûr.

Jaillissant du fond du cosmos surgit l'esprit. Il éclaire tout, il se charge de mille ravissements. Il se protège aussi en rougissant. Il regarde partout comme l'œil de la mouche. On ne sait s'il se contemple ou s'il admire le monde. Il est, épanoui, somptueux, magicien et débordant de bonheur!

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Acrylique

0,60 x 0,60 m

2015

14/05/2015

Mandala 3

Il est incertain, il ne représente rien. Un reflet dans une goutte d’eau. Il n’attire le regard sur aucun point.

C’est cette contingence qui contraint la pensée à se maîtriser et ne pas s’échapper.

S’échapper sur quoi ?

 

06/05/2015

Mandala 2

Inquiétant, envoûtant, déroutant, ce mandala.

Malgré sa symétrie, le cœur ne semble pas équilibré. Mais si l’on retire les quatre triangles à gauche et à droite, il sera encore plus déséquilibré. La sphère sort du néant. Où va-t-elle ? On ne sait. Elle occupe l’espace sans cependant y être totalement.

Et dans le même temps, elle rassure, réchauffe et focalise l’attention. Elle est.

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21/04/2015

Le Temps

S’il existe un avant, un maintenant et un après, ou plutôt un passé, un présent et un avenir, il est difficile de situer réellement le présent. Il est insaisissable et on ne le goûte qu’indirectement, comme par procuration.

La vie ne serait-elle qu’un dessin animé qu’on ne peut arrêter ?

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11/04/2015

Fractale

Le mot "fractale" vient du latin "fractus" qui signifie "brisé". En effet, une fractale est un objet géométrique «infiniment morcelé» dont des détails sont observables à une échelle arbitrairement choisie.

En zoomant sur une partie de la figure, on peut retrouver toute la figure, on dit qu’elle est auto similaire.

Même si un certain nombre de choses était déjà connu, on attribue la découverte des fractales à un polytechnicien français, Benoît Mandelbrot (1924 ; 2010).

Ses premières recherches datent de 1964 où il emploie le terme de self-similar lors d'une étude réalisée chez IBM. Mais c’est en 1975 qu’il expose ses travaux et donne le nom de "fractale" dans son ouvrage « Les objets fractals ».

Certains végétaux comme la fougère ou le chou possèdent de splendides fractales qui n’ont pas attendu Mandelbrot pour exister. Les nuages ou les montagnes sont aussi des exemples de fractales mais ceux-là ne présentent pas d’autosimilarité. (From : http://www.maths-et-tiques.fr/index.php/detentes/les-frac...)

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08/04/2015

Trouble 1

Il est peint et il conserve son trouble : des points et lignes noires apparaissent entre les signes blancs et reviennent aussitôt les points et lignes noires en surimpression sur le noir. Ce sont les mystères des illusions d’optique. Elles forment une sorte de toile d'araignée derrière le dessin visible.

Ces points et ces lignes sont des signes de l’invisible derrière le visible. Plus forts que le virtuel, ils existent sans exister. Ils ne sont pas visibles et pourtant on les voit.

peinture,optique art,art cinétique,illusion d'optique 

 Pardonnez la mauvaise photo, mal cadrée !

04/04/2015

L'escalier

Chaque nuit, le premier jour, la première nuit le hantent. Alors se lever devient une délivrance. Dans le noir et les lueurs de la rue, il descend l’escalier. C’est une plongée dans les pensées, dans un passé perdu et un avenir à trouver. C’est le début d’une méditation. Insolite, certes ; mais vivante et transitoire.

L’escalier est étroit. C’est un trou dans un coin de la maison, encombré d’objets hétéroclites, tels que balais, sacs, bouteilles pleines, à boire les jours de spleen. Il y passe pour se simplifier la vie. L’autre, le grand escalier, encombré de livres et d’enfants ne sachant s’ils veulent monter ou descendre, est celui des jours de la normalité. Ici, c’est le puit sans fond, le hoquet dans la perception, l’effondrement des sensations. En descente, il n’y prend pas garde, tendu vers la cafetière. Une fois le breuvage pris, les secondes ont une autre dimension. Ragaillardi, il sort de la cuisine. Il éteint la lumière. Le réverbère suffit pour éclairer la première marche. Les autres se montent dans l’automatisme de la cadence d’une ritournelle. Il s’engouffre à l’entrée de l’échelle, plein des rêves d’enfance.

Cet escalier, c’est sa galerie. Elle est étouffante. Les tableaux se précipitent sur vous, collent à la rétine, vous dépouillent de vous-même, vous enserrent d’abstraction géométrique. Oui, ne sachant plus ou les mettre, il a trouvé ce recoin, cette descente en lui-même, ce puits sans fond de l’inspiration. Il y a encore quelques vides, à remplir au fil du temps et des toiles vierges achetées à la ville voisine. Il monte les marches une à une, souvent sans y penser. Mais ce matin, un pincement au cœur l’a surpris. Pourquoi ? il ne sait. En un instant, il s’est dissous dans la cage étroite, devant la géométrie abstraite. Sa vie résumée dans un placard garni d’images qui ne représentent rien. Désespoir ? Non… Délivrance…

Un courant d’air l’aspire vers le haut, ses cheveux se dressent sur la tête, c’est une chute à l’envers qui lui coupe le souffle. Il monte en spirale, à la vitesse de l’éclair, dans une ascension fulgurante, contemplant ses tableaux comme un ultime rêve à abandonner aussi. Aïe ! Il se cogne la tête au plafond. Il se retourne, les bras en croix, scotché sur le bouchon du puits de l’abstraction géométrique. Quelle singulière familiarité ! Un résumé qui sent la nuit, ouvert sur le vide. Et peu à peu, son corps traverse le plâtre, les tasseaux, les tuiles et s’évade dans l’obscurité qui finit sa java endiablée.

Le rythme des pas montant les marches, la lente progression de la main sur la rampe, le froid qui le saisit lentement, le rappellent à lui-même… Oui, il est encore là, bien vivant, éveillé. Arrivé en haut des marches, il se retourne et contemple toutes ces toiles emplies de signes géométriques. Un résumé…

31/03/2015

Porte

Elle est étroite cette porte mais combien lumineuse. On s’y glisse avec précaution, en se vrillant sur soi-même. Mais lorsqu’on atteint le fond, la sérénité envahit l’être. S’enfermer pour s’ouvrir… 

 « Porte »
Acrylique sur toile
1m x 1m
30 mars 2015

12/03/2015

Accomplissement

Ils partirent séparés. Ils joignirent leurs efforts. Ils s'accomplirent, bien que prisonniers.

dessin,art cinétique,poème,écriture

09/03/2015

Elle franchit l'enceinte

 Elle la franchit le cœur battant, mais la tête haute, fière de son audace :

Elle franchit l'enceinte3(pol 16).jpg

08/03/2015

Rues

Quel agencement ! Est-ce une ville du siècle prochain, l'intérieur d'une termitière, un nouveau langage ou encore un agroglyphe (ou crop circle) ?

Mais peu importe ce que cela représente, n'est-ce pas beau en soi, d'une beauté singulière de par sa géométrie inégale...

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24/02/2015

Babel

- Assemblage impossible, couleurs improbables… Où donc as-tu cueilli ce dessin biscornu ? 

- Il est l’annonce du printemps, le début des rêves endiablés, le bonheur délirant de la liberté !

- Une rose, comme un baiser sur la chair de l’écervelée !

 

 

 

06/02/2015

Trouble 1

Au premier abord des points et lignes noires apparaissent entre les signes blancs. On visionne mal le véritable dessin. Il faut faire un effort pour y arriver. On finit par le distinguer, mais reviennent aussitôt les points et lignes noires en surimpression sur le noir. Ce sont les mystères des illusions d’optique. Elles forment une sorte de toile d'araignée derrière le dessin visible. Gardons-les. Elles sont aussi des signes de l’invisible derrière le visible.

Ce dessin est réalisé par un ensemble de droites de deux points séparées par un point et décalées à chaque rangée d’un point, dans le sens de l’horizontal comme dans le sens de la vertical.

25/01/2015

Secret

C’est un secret bien caché qui dévoile sa finitude en petits morceaux, la camouflant derrière une grille qui se confond avec sa forme. Ainsi s’assemblent les contraires pour devenir un tout qui finit par plaire à l’œil malgré son manque de caractère.

 

15/01/2015

Phare

Un phare dans la nuit, un pou dans la soupe
Sa laideur envahie, son charme découpe
Aveuglée et perdue, elle cligne des yeux
Ce phare tant attendu, devient belliqueux
Agressée dans la vue, elle dévoile son cœur
Qui cogne éperdu pour celui de sa sœur
Et le phare aveuglant, dissimule son dédain
En se battant les flancs, dans le noir anodin

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08/01/2015

Entre deux

Une construction irréelle et enchevêtrée sortie d’un cerveau embué. Elle permet de rêver à d’autres mondes où la géométrie a des limites différentes des nôtres. Le noir le blanc et leurs intermédiaires en font un univers insolite où la fiction est plus forte que la réalité.